Roger est né le 12 mars 1937 à St Léonard où il effectue toute sa scolarité, celle-ci terminée il entreprend une formation d’employé de bureau.
En 1956, du haut de ses 19 ans il s’engage dans une fabrique de chocolat au Locle.
Mais le jeune Roger est nostalgique de son Valais, il s’ennuie sans ses amis d’enfance et les montagnes valaisannes lui manquent cruellement.
La chance lui sourit, il parvient à se faire embaucher à l’usine d’aluminium de Chippis où il occupe le poste de portier. Le contact facile et la répartie aisée Roger était comme un poisson dans l’eau à ce nouveau poste. Un beau matin on lui proposa un poste à responsabilité au sein des bureaux des ateliers mécaniques. Très vite ses qualités de meneur d’hommes lui sont reconnues, et dans le courant de l’année (1966) encouragé par la direction et fortement soutenu par son épouse Josiane, il retourne sur les bancs d’écoles. En 1970 il est diplômé de l’école de commerce de Sierre.
Roger était un homme de dialogue avec un sens aigu de l’écoute, rapidement la direction de l’usine ainsi qu’une grande partie des employés le sollicitent pour reprendre le poste de secrétaire syndical, devenu vacant suite à la retraite du titulaire.
Le premier février 1972, Roger est plébiscité secrétaire du syndicat FTMH de Sierre. Homme influant qui aime se faire discret surtout dans les médias. Roger a marqué de son empreinte l’histoire syndicale du Valais romand. A peine nommé dans sa nouvelle fonction, il est confronté à la débâcle de l’industrie horlogère. Il n’a eu aucun répit, n’a pas toujours eu la tâche facile, mais son sens inné de la médiation lui valut d’être reconnu et écouté. Durant vingt cinq ans, Roger est resté à l’écoute de chacun, il a fait de son mieux pour résoudre problèmes et conflits, on peut affirmer sans se tromper que Roger faisait l’unanimité.
Roger était un homme d’une grande générosité envers les plus démunis, il crée en 1994 Job Transit pour les chômeurs en fin de droits. Ce jour-là nous avons pu mesurer l’ampleur des relations d’amitié qu’il avait su tisser au travers de sa profession et l’estime qu’on lui portait, tant dans les milieux politiques, économiques et industriels.
Après des années de labeurs usants, en 1994 Roger quitte la vie professionnelle pour prendre une retraite anticipée, oh combien méritée !
A partir de mars 2001, Roger est appelé à la présidence du Mouvement des Aînés du Valais romand (MDA), inlassablement, il œuvre pour lutter contre l’isolement et le repli sur soi qui menacent les personnes après leur retraite.
Le 3 janvier 2008, il a eu la grande douleur de perdre son épouse Josiane, avec laquelle il avait mené à bien plusieurs combats. Le décès de son épouse fut une épreuve très difficile, il réunit toutes ses forces pour affronter les difficultés à venir… Toujours en 2008 en mars une mutation importante entre en force, le MDA est scindé en six sections cantonales autonomes et indépendantes. Conséquence de cet éclatement, le mouvement MDA ne bénéficie plus de l’aide de l’OFAS. La section valaisanne n’a pas baissé pavillon pour autant, bien au contraire ! Roger a insufflé à chacun un moral d’acier puis, baptisé le mouvement du nom original de Club du Bel Âge (CBA), lancé un magazine et planifié une foule d’activités. Le club n’a cessé de grandir : de 300 membres en 1994, il compte à ce jour plus de 1500, qui bénéficient de moult possibilités de se divertir, en participant à des activités culturels, artistiques, sportives, gustatives etc..
Atteint dans sa santé, il a fait front avec force et courage, l’annonce de son décès le 18 juillet 2014, nous à tous atteints au plus profond de notre cœur.
MERCI Roger pour tout ce que tu as fait auprès des faibles, MERCI pour tout ce que tu étais, MERCI pour ce que tu es maintenant, toi l’invité à la table du Festin.
Pour le comité du CBA, Willy