La couleur verte

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Tant de vert à l’horizon de ma maison…
Au printemps, tout est redevenu vert, vert clair, vert brillant, vert éclatant, vert timide le matin, vert plus foncé le soir…
Et le pommier laisse éclater un bourgeon d’un vert indéfini, celui des promesses…
Et les pousses d’herbe ont leur vert favori. Les dents de lion sont vert foncé, tandis que le fortifia est plus pâle… ils deviendront tous plus sombres au fil des jours. Tous les tons de vert leur sont permis… ils sont pleins d’espérance surtout…
Le vert c’est la couleur de l’espoir, de la vie qui reprend…

Et voilà l’été avec un vert affirmé…
Des verts plus denses, brunis par le soleil et le vent… la farandole de couleurs vives, de verts argentés…

Côté jardin, celui qui la main verte, ou le pouce vert a bien de la chance…
Tout pousse, tout lui réussit.
(Vos plantes vertes sont magnifiques !…)

Et nous tous, nous allons vers quoi ?
Vers son destin, vers son école, vers sa maison…
On va aussi vers les autres, marcher, aller vers… c’est faire un pas, faire un geste, avec la main ou avec la parole…
on marche toujours vers quelque chose !

Et il faut encore compter sur les « verts… »
Ils sont là aujourd’hui, de plus en plus nombreux, de plus en plus exigeants, de plus en plus informés. Ils savent par coeur tous les noms savants des mouvements du ciel et de l’atmosphère… ils connaissent le nom de tous les oiseaux en perte de vitesse, ils savent le nom scientifique des produits polluants. Ils savent les doses, les matières, les risques encourus par l’homme, par la nature.
Ils sont partout, ils sont devenus LES VERTS…

Verts actifs, verts politiques, verts manifestants, verts engagés.
Et vers quoi vont-ils ? Vers une nature plus verte, vers une terre ou les vers de terre sont rois et travaillent dans l’ombre…
Ils vont vers toutes les formes de verts…

Mais seront ils vert tendre, verts pleins de promesse en vert comme le printemps, ou bien purs comme un verre d’eau ?
Ou bien seront-ils devenus vert de gris ?
Nous sommes tous verts de peur devant ces trous d’ozone, ou bien verts de rage devant la bêtise ou la violence…
Et une forêt qui brûle nous fait même pleurer…
Nous tendons tous vers un monde plus vert, nos pieds tranquillement au chaud dans nos pantoufles de vair… en attendant l’hiver.

Je n’ai pas écrit en vers, je laisse cela aux poètes et je pense à Prévert…

Et de ce pas, je vais boire un verre… 
                                                                       vert tendre

Micheline Bourguinet

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